Soutenir l'Égypte et la Méditerranée à travers le commerce et l'investissement a été au cœur des discussions de Gert Jan Koopman, directeur général de la DG NEAR de la Commission européenne, avec le Dr Alaa Ezz, secrétaire général de la Confédération des chambres européennes d'Égypte (CEEBA). La réunion a été suivie par Henrike Trautmann, directrice de la région Sud et Turquie, Florian Ermacora, chef de l'unité Afrique du Nord, Francisco Joaquin Gaztelu Mezquiriz, chef de l'unité Migration, Sophie Vanhaeverbeke, chef de la coopération, et Nikolaos Zaimis, chef de la section du commerce.

L'objectif était de s'assurer que l'économie fonctionne pour les personnes, qu'elle soit verte, numérique et connectée, soutenue par la coordination des instruments de financement et maximisant l'utilisation du secteur privé de la finance mixte et des garanties de l'UE, en particulier grâce au cadre d'investissement de l'UE pour l'action extérieure et le Fonds européen de développement durable Plus (EFSD+), qui fournit des garanties, de la finance mixte et une assistance technique avec une capacité de 53,45 milliards d'euros jusqu'en 2027.

L'approche gagnant-gagnant proposée consistait à mobiliser les entreprises de l'UE pour plus de commerce et d'investissement avec l'Égypte et la Méditerranée, notamment par la co-fabrication et la sous-traitance dans le sud pour accéder aux zones de libre-échange de plus de 3 milliards de consommateurs à faible coût et facile d'accès, augmentant ainsi les exportations des deux côtés tout en créant les emplois très nécessaires. C'est simple et cela s'applique aux industries où le fret ou les tarifs douaniers sont sensibles.

À cet égard, la relance d'initiatives d'intégration économique de l'UE efficaces et réussies telles que le Partenariat, l'Entreprise et la Task Force est essentielle, soutenue par la mise en commun des différents programmes régionaux et transfrontaliers réussis de l'UE tels que EBSOMED et ENI CBC MED ainsi que des projets bilatéraux sectoriels de l'UE et des États membres de l'UE pour assurer l'efficacité et la capitalisation.

Une grande conférence sur l'investissement a été proposée pour se tenir au Caire au cours du dernier trimestre de 2023, à reproduire dans d'autres pays du sud de la Méditerranée avec le soutien des principales organisations régionales de soutien aux entreprises, à savoir BUSINESSMED, ASCAME, BusinessEurope et EuroChambres, ainsi que de leurs membres, des centaines de chambres et fédérations comptant plus de 20 millions d'entreprises membres, où la plateforme Business Country Desk (BCD), développée dans le cadre du projet EBSOMED de l'UE fournira une préparation des partenariats pour assurer la réalisation des partenariats.

Le BCD est un outil particulièrement précieux pour assurer la durabilité des résultats du projet EBSOMED en favorisant et en soutenant les synergies, les partenariats et les opportunités B2B entre les principaux acteurs de l'écosystème des affaires euro-méditerranéen.

Suivant les étapes du Partenariat, la conférence d'investissement sera précédée d'une sélection axée sur la demande de secteurs, de la préparation de documents de concept sectoriels, de la sélection de partenaires locaux avec des propositions spécifiques, de la conclusion de l'enquête Meda-Finance portant sur plus de 22 milliards d'euros de subventions, d'assistance technique et de prêts à taux préférentiels, puis d'une série de roadshows dans les États membres de l'UE pour promouvoir les partenariats, qui se terminera à Bruxelles avant la tenue de la grande conférence d'investissement au Caire.

La conférence d'investissement débutera par des séances plénières présentant les nouvelles réformes, les opportunités sectorielles et les instruments financiers, pour être ensuite divisée en conférences sectorielles et en rencontres B2B.

De plus, la création d'un système de certification internationale de la formation professionnelle technique et professionnelle pour toute la Méditerranée a été discutée dans le but de soutenir les investissements directs étrangers, de faciliter la migration légale et d'augmenter les gains de la main-d'œuvre méditerranéenne à l'étranger, notamment dans le Golfe, où les rapatriements des travailleurs égyptiens à l'étranger constituent la première source de devises étrangères, dépassant annuellement les 32 milliards de dollars.